Le Plus beau théâtre du monde,

c’est celui du quotidien…

C’est celui d’hommes et de femmes qui chaque jour

cherchent

à exister et à se réaliser en construisant du sens,

à vivre ensemble…

 

 

Mise en garde : le Plus beau théâtre du monde

n’est pas vraiment un festival de théâtre…

 

Culture & cultures

L’époque moderne (postmoderne, surmoderne, etc.) a fait la démonstration d’une grande évolution technique et de la quête d’une maîtrise du monde. Le Plus beau théâtre du monde cherche à fréquenter l’inextricable et à cheminer vers un peu moins de certitudes pour un peu moins de domination. Il propose de puiser dans les pratiques artistiques et les cultures pour faire Culture. On est ici moins en attente du résultat qu’offrirait la scène et plus de la répétition qu’elle permet : on s’entraîne ici à vivre autrement, on expérimente le changement que l’on souhaite voir advenir.

C’est après un spectacle de fin d’études théâtrales, qu’Antoine Vitez a répondu à un étudiant se réjouissant d’avoir vécu ce temps d’apprentissage collectif, que c’était là que se nichait le plus beau théâtre du monde, dans l’avant-scène…

 Ce festival est bien un temps d’apprentissage collectif où l’on se propose d’apprendre les uns des autres. Et si à chacune des éditions le théâtre de l’opprimé d’Augusto Boal occupe une place prépondérante, c’est bien qu’on y expérimente comment faire société…

 

1 + 1 + 1 = 8

Le Plus beau théâtre du monde ouvre donc un espace culturel atypique à coconstruire. Il procède en mobilisant les ressources créatives de ces hommes et de ces femmes qui ont parfois du mal à vivre ensemble ou à croire qu’ils peuvent agir sur le monde qui les entoure… On y expérimente qu’en réunissant des personnes, on obtient un autre résultat que le ferait une addition et que le collectif ne se traduit pas toujours par la dissolution des individualités ou par l’imposition d’un intérêt supérieur ! Bien au contraire, ici, c’est en révélant les singularités que l’on pourra construire les solidarités qui justifient l’engagement collectif. Pas d’obligation de participation ! Chacun reste libre de prendre parole ou pas… La dynamique du festival gagnera à ce que chacun soit présent sur la durée du festival, mais cela repose sur la liberté d’expression de chacun.

 

 

Un festival garanti 100% sans spectacle !!!

Des intervenants, tous choisis en fonction de leurs qualités pédagogiques, proposent des ateliers de pratique artistique. Ceux qui animent les stages-cœurs proviennent de la scène européenne, les autres ateliers cherchant plutôt à valoriser les pédagogues de la région.

La technique (théâtre, danse, chant, etc.) n’est que le moyen, la fin est l’expérimentation personnelle d’une pratique collective. Il n’y a pas de thématique prédéfinie : les ateliers permettent de partir des attentes des participants, ce qui est un ressort essentiel de mobilisation. Il n’y a pas ici de spectateurs, que des acteurs et des spect’acteurs.

 

Tisser ensemble un archipel d’expérimentations

Chaque édition du festival trouve sa cohérence au moyen d’une trame commune :

  1. Des stages de longue durée (5 après-midi) font le cœur du festival et offrent aux stagiaires l’opportunité de s’initier à une pratique. C’est une formation… qui déformate !
  2. En matinée, des ateliers d’une ou plusieurs séances, permettent de faire l’expérience d’une démarche artistique. Compte tenu que les matinées sont plutôt fréquentées par les festivaliers, les ateliers sont plus approfondis que ceux qui pourront être vécus en soirée.
  3. Chaque soirée est proposée par un intervenant ou un groupe d’intervenants  et consiste à nouveau en une expérimentation collective. Toujours pas de spectateurs passifs et pas de participation forcée… l’interactivité scène (quand elle existe encore)/salle et salle/salle est le fondement de la proposition.

 

Pour une économie marchande et non marchande

Les « stages-cœurs » proposent un tarif tout à fait abordable au regard de ceux pratiqués sur le territoire national ; avec un tarif préférentiel pour les personnes en situation de précarité économique. Ce montant est fonction des subventions accordées, chaque édition du festival étant particulière ; l’objectif est de financer le festival et en aucune manière de faire un quelconque bénéfice.

La gratuité (ou le prix libre) reste un principe fondamental : tous les autres événements du festival sont gratuits.

Cela évite que l’aspect financier ne soit un obstacle à la participation de quiconque pour construire ensemble le Plus beau théâtre du monde…