5 jours de festival

3 villages du sud-Luberon dans le Vaucluse

81 stagiaires

4 formations animées par des pédagogues européens

3 ateliers animés par des pédagogues régionaux

1 exposition sur les pratiques sociales et solidaires (Festisol)

85 journées bénévoles par les membres d’ATIC et des associations locales partenaires

 

 

APPEL A SOUSCRIPTION pour projet d’édition 

La lisière

Carnet de poésie (en mots & photos)

Témoignage de la 3ème éd. du festival

Tisser à la lisière de l’individuel et du collectif…

 

une 3e édition en hommage à augusto boal

Décédé le 3 mai dernier, Augusto Boal fut le génial créateur du Théâtre de l’Opprimé. Tout au long de sa vie, il a continué à inventer, à élaborer de nouveaux processus de création collective pour l’émancipation des personnes et des peuples.

Il avait accompagné la première édition de notre festival, en 2005. Vous pouvez l’entendre présenter à cette occasion le Théâtre de l’Opprimé et ensuite, le théâtre législatif, que nous expérimentions pour la première fois en France (sous la forme d’une assemblée populaire et non d’une assemblée législative comme c’est le cas au Brésil).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Augusto_Boal
http://www.lpl.univ-aix.fr/~belbernard/misc/sons/boal/

Nous retranscrivons ici un extrait d’une de ses dernières prises de parole (Forum Social Mondial, 2009) :

« Je suis homme de théâtre et je ne peux cesser de parler d’art et de culture quand je parle de politique parce que la politique est un art que la culture produit. Je crains que même entre nous, beaucoup de gens pensent l’art comme une décoration et nous disons : ce n’est pas cela ! La parole n’est pas absolue, elle est signe et elle est bruit et les images parlent. Ce sont les trois chemins réels de l’esthétique pour la compréhension : le mot, le son, l’image ; ce sont aussi des chemins de domination.

Les mots, les sons et les images qui sont aujourd´hui canaux d’oppression doivent être conquis par les opprimés comme forme de libération. Il ne suffit pas de consommer la culture : il est nécessaire de la produire. Il ne suffit pas de s’amuser de l’art, il est nécessaire d’être artiste ! Il ne suffit pas de produire des idées : il est nécessaire de les transformer en actes sociaux concrets et continus. L’esthétique est un instrument de libération. Je félicite notre gouvernement de la Culture pour la création de plus de mille Ponts de Culture à l’intérieur du Brésil, où le peuple n’ait pas seulement accès à la Culture éloignée mais aux moyens de produire sa propre culture sans servilité, son art sans modélisme. Parce que nous comprenons qu’art et culture sont des formes de combat aussi important que l’occupation des terres et l’organisation politique solidaire.

Je rêve qu’un jour le Brésil entier, le monde entier ouvre en chaque cité, en chaque ville ou petit village, un pont de culture où la population puisse créer et s’exprimer par l’art, afin de comprendre la réalité qui doit être transformée.

Nous devons, très cordialement, rappeler à nos présidents que la politique n´est pas l’art de faire ce qu’il est possible de faire, mais l’art de rendre possible ce qu’il est nécessaire de faire. Cheminer n’est pas facile. Les sociétés bougent par la confrontation des forces, non par le sens commun pas plus que par la Justice. Nous devons avancer et à chaque avancée, avancer plus, dans la tentative d’humaniser l’humanité. Il n’existe pas de port sécure en ce monde, parce que tous les ports sont en haute mer ; notre navire a un gouvernail plutôt qu’une ancre. Naviguer est précis, et vivre est encore plus précis parce que naviguer est vivre, vivre est naviguer.

Etre citoyen, mes compagnons, ce n’est pas vivre en société : c’est transformer la société où l’on vit, avec la tête dans le ciel, les pieds dans la terre et les mains à l’oeuvre. »

Augusto Boal

 

une tentative de diffuser des initiatives solidaires

Lors de la chacune de ses précédentes éditions, les plaisirs de la table représentaient une occasion de traduire en acte économique l’alternative de développement portée par l’Economie sociale et solidaire. C’était alors au moyen du partenariat avec les associations locales Néo-services, Akwaba et Jojoba (Alpes de Haute-Provence).

Cette édition a profité de la rencontre avec l’initiative du Festisol, porté par l’association marseillaise APEAS : une tentative de faire circuler des idées et des pratiques solidaires, de favoriser la rencontre entre ceux qui ont envie de traduire en actes des rêves alternatifs, avec l’appui de quelques uns qui pensent l’Economie sociale et solidaire dans la Région et d’autres qui la pratiquent localement.

 

puiser dans les ressources passées

 

La projection de la Cécilia de Jean-Louis Comolli a réuni une soixantaine de personnes et suscité un riche débat sur les expériences communautaires passées ou présentes et leur actualité pour l’action collective. Celui-ci était animé par David Vercauteren (Micropolitique des groupe, HB Edition) et Jean-Paul Bastide (La Strada, cinéma itinérant).

Cette projection était d’abord une expérience esthétique : des images dont la magnificence tient à ce que tout fait sens en elles. Et cette utopie d’hier questionne de façon très aigue les enjeux contemporains de l’action collective : l’organisation structurelle, la circulation du savoir et du pouvoir, la place des femmes (résistance des représentations), celle de la famille face à la société. Et c’est bien ce qui a nourri le débat, qui n’a malheureusement pas été enregistré.

« L’utilité des utopies se mesure aux résistances qu’elles rencontrent. »

 

les participants

Le festival continue de mobiliser une grande diversité de personnes : hommes (36%) et femmes (64%), de 20 à 65 ans ; de différents milieux professionnels : 33% du milieu éducatif, 33% du milieu culturel, 16 % du social, 10 % sans activité déclarée et enfin, 8 % d’autres secteurs professionnels. Nous cherchons à cultiver cette hétérogénéité car le festival se veut être un lieu de rencontre et de confrontation des représentations sociales, un temps pour découvrir ce qui est commun et différents aux autres petits groupes d’appartenance dans lesquels la vie moderne tend à nous cloisonner.

Nous relevons également une autre ambition : celle de concerner de mieux en mieux la population locale ; pour cette édition, 52 % sont des habitants du territoire local. Ce qui est une gageure pour une manifestation itinérante comme la notre. C’est bien que le festival répond à une vraie demande sociale.

Et nous tenons aussi à maintenir la dimension régionale de la manifestation : 46 % de participants sont issus de la région PACA. Un bon nombre d’entre eux avaient déjà participé à une édition du PBTM. Nous devons continuer à améliorer notre communication régionale. Mais nous nous heurtons souvent à une culture médiatique qui revient à parler de ce qui est déjà connu ; l’aspect innovant du festival est en ce sens un obstacle. Mais nous tenons notre intention !

Enfin, un 2% est issu du reste de la France ; plusieurs participants nous ont grondés pour ne pas plus diffuser l’information à l’échelle nationale car selon eux, il existe un fort potentiel de demande.

Continuer à relever ce défi d’une manifestation non spectaculaire, socialement utile et culturellement innovante demande de travailler en amont du festival pendant l’année qui précède, comme nous l’avions fait pour la première édition. L’association doit mobiliser des moyens pour cela (le soutien du Conseil régional, très intéressé par le festival, n’étant pas suffisant à lui seul).

 

les partenaires

Soutenir le festival, c’est prendre des risques du seul fait qu’il soit itinérant : en effet cela revient pour chaque partenaire à investir sa confiance dans un acteur associatif forcément méconnu (ATIC). Cette fois (après l’Europe), c’est le Conseil Général du Vaucluse (Pôle culturel du Luberon) qui a fait levier en nous accordant du crédit. Ensuite, certains élus (à la culture, aux affaires sociales, Monsieur le Maire de la Tour d’A.) des communes de La Tour d’Aigues et de Cadenet ont témoigné beaucoup d’intérêt pour notre démarche. Cela s’est traduit principalement par la mise à disposition gracieuse des locaux et de moyens techniques (subventionner une association extra communale est forcément limité), ce sans quoi le festival serait irréalisable.

Le festival a bénéficié d’un accueil très précieux de la part des associations locales. La moitié des bénévoles du festival sont issus de ces associations (Arts et Loisirs à La Tour d’Aigues, Café’In à Cadenet, Le Centre culturel de Cucuron Vaugine, la Strada à Cadenet, Hakuna Matata à Pertuis). Le festival est un support de valorisation des savoir-faire locaux et un vecteur de rencontre entre des membres associatifs qui ne se connaissent pas toujours, et surtout qui n’ont pas l’occasion de faire œuvre commune. Le festival a un effet indirect sur la vie associative locale en favorisant la participation de tous (quand trop souvent la vie associative repose de façon bien peu démocratique sur le président).

Tous ces bénévoles et partenaires sont d’autant plus méritants que nous sommes arrivés bien tard sur le territoire local. En effet, le festival devait avoir lieu une dernière fois dans les Alpes de Haute-Provence, dans le Pays de Forcalquier. Mais un élu a transgressé le dispositif institutionnel existant pour empêcher la mise en oeuvre du festival, sans que nous comprenions ce qui motivait cet acte. De cette épreuve, le PBTM a su se relever et construire à partir de là : la crise est aussi une opportunité de changement !

Lors de la réunion de bilan, un partenaire bénévole sur le festival témoignait : « le PBTM nous a contenu ; j’ai apprécié cette utopie de créativité collective où les personnes sont renforcées dans leur capacité à être elles-mêmes et que cela passe par le lien à l’autre ». Un autre : « je voudrais faire durer cette position par laquelle je suis média de sens pour le groupe, je voudrais amener cette expérience dans mon quotidien ».  

 

stage d’arc en ciel du desir animé par adrian jackson

Cadenet, du dimanche 1e au mardi 3 novembre 2009

L’intervenant

Adrian Jackson est le directeur artistique de la compagnie qu’il a fondée en 1991 à Londres, Cardboard Citizens. Il a écrit et mis en scène plus de 20 spectacles pour la Cie, des théâtres-forums comme des grandes productions (comme Périclès, en co-production avec the Royal Shakespeare Company). Il a traduit cinq livres de Augusto Boal et a collaboré avec lui à diverses reprises. Il travaille en ce moment à l'écriture de son livre, « l'art du Joker ».

Adrian est un grand connaisseur du Théâtre de l'opprimé, et reconnu mondialement à ce titre. Il a enseigné le théâtre forum dans des situations diverses, au Royaume-Uni et en Irlande, mais aussi en France, Hong-Kong, Afrique du Sud, Inde, Colombie, Kosovo, etc.

Sa compagnie se distingue notamment pour un travail à long terme avec des personnes sans domicile fixe vivant à Londres ; certaines sont d’ailleurs devenues personnes-ressources de la compagnie…

Le stage

Les pionniers du PBTM se souviennent du stage Arc-en-ciel du désir animé par Augusto Boal lors de la 1e édition du festival, en 2005. On connait mieux le théâtre-forum que l’arc-en-ciel, qui est pourtant la méthode que Boal a imaginée pour adapter sa démarche d’émancipation aux problématiques du public européen.

Le point de départ de tout processus d’arc-en-ciel du désir, c’est un témoignage sur un empêchement d’être soi, de réaliser un désir, de se libérer d’une oppression vécue. A partir d’improvisations et de jeux d’image, les participants vont dévoiler la complexité de l’oppression tout en permettant aux protagonistes de répéter des alternatives à la situation subie. Chaque jour, le but est de travailler au moins une des principales techniques exposées dans le livre éponyme d’Augusto Boal.

 

stage de théatre-forum animé par jordi forcadas

                La Tour d’Aigues, samedi 31 octobre au mardi 3 novembre 2009

 

L’intervenant

Jordi Forcadas, colombien d’origine catalane, est le pionnier du Théâtre de l'Opprimé d’Augusto Boal en Espagne. En tissant les ressources offertes par le théâtre-forum avec sa propre trajectoire de vie, il a ouvert une nouvelle voie de participation collective et revendicative de l'exercice des droits de l'Homme, qui permette aux citoyens d'exprimer leurs inquiétudes et leurs plaintes.

Cofondateur du Forn de teatre Pa'tothom (école de théâtre et de théâtre d’intervention sociale implantée au sein d’un quartier populaire de Barcelone, le Raval), il y est également directeur d'études et enseignant. Il met en œuvre de nombreux projets avec les centres pénitenciers, écoles et points jeunesse et avec des publics en difficulté (jeunes issus de l’immigration, handicapés, etc.). Il est diplômé de l'Institut théâtral de Barcelone en tant que metteur en scène.

Au cours des ces deux dernières années Jordi a travaillé sur 18 nouvelles pièces de théâtre-forum utilisant diverses thématiques.

 

Le stage

La source qui alimente les processus du théâtre social est l'expérience vitale individuelle et collective de chaque participant. Le stage est une recherche visant à révéler les oppressions individuelles qui peuvent se répercuter dans tout le groupe ; il donne des outils pour les travailler sur scène. À partir d'un regard créatif, il s’agit d’établir un processus de construction selon les méthodes suivantes : la dé-mécanisation et l'activation des oppressions, la distanciation et la socialisation de ces oppressions et enfin, les techniques de mise en scène. Il est important de souligner que ce processus permet une confrontation de l'acteur avec ses idées : l’action théâtrale aide à rompre avec les préjugés et offre un nouveau regard sur la question. La recherche théâtrale devient alors un questionnement éthique de l'acteur à l'égard de son environnement en vue de redéfinir son rôle social.

Jordi proposait des exercices créés par Augusto Boal et Bertolt Brecht. Le stage a abouti à des scènes de théâtre-forum, en mettant l’accent sur l'étude des méthodes théâtrales au service de l'acteur du théâtre forum : techniques pour l'élaboration des personnages – l'oppresseur et l'opprimé ; exercices pour approfondir la compréhension du conflit et de la situation d'oppression ; exercices sur l'esthétique de l'Opprimé pour l'élaboration de la scène ; confrontation du "modèle" par biais du joker (« forumisation »).

 

stage de tammuriata animé par davide dellamonica et les ficufresce

Cadenet, samedi 31 octobre au mardi 3 novembre 2009

L’intervenant

Davide Dellamonica est musicien, chanteur, auteur-compositeur, danseur, mais aussi et surtout un passeur de cultures, un fédérateur d'énergies. Napolitain issu d'une lignée de musiciens, il a en 20 ans pris part ou créé de nombreux projets musicaux, allant du rock aux musiques traditionnelles, accompagnant théâtre, cirque ou arts de la rue... Il est le fondateur d'un collectif musical et de recherche dédié aux traditions populaires, La Mescla, auquel il se consacre depuis 2000. Il transmet depuis plusieurs années danses et traditions du sud de l'Italie, dont l'apprentissage est étroitement lié à un intérêt concernant plus largement les cultures locales : artisanat, agriculture, langues et dialectes, formes sociales, politiques  ainsi que les modes de vie en péril dans une Europe du 3è millénaire dominé par les fractures sociales et l'hyperconsommation. 

Depuis plus de dix ans, Davide Dellamonica vit à Casacuma, et fait vivre ce projet de maison collective, concept connu dans différents pays. La maison, lieu de vie ou de passage, lieu de création permanente, est aussi le siège de l'association Orpheus (centro cumano di cultura popolare).

Le stage

Le stage a principalement porté sur le cercle de danse traditionnel, celui qui concentre ferveur et attention, celui qui s'organise dans un « être ensemble » où chacun prend part en dansant, buvant, jouant et regardant. Comprendre comment un rituel social officiel et sacré, produit et par conséquent, accepté par une communauté entière, dénoue ou porte conflits de pouvoir ou tensions érotiques. La danse sans transmission culturelle n’est que technique, ce qui est loin de l’intention portée par le Plus beau théâtre du monde ; au risque de contrarier parfois l’attente de certains stagiaires impatients de danser. L’enjeu culturel va au-delà de l’italianité, ce qui s’élabore dans le cercle de danse, c’est le tissage entre le personnel et le collectif, trame sur laquelle reposent place de chacun et essence culturelle.

La  transmission des symboliques et codes d'une culture ont donc été l'occasion de s'initier aux chants, aux pas, figures et musiques de danses traditionnelles de la région de Naples (Tammurriata) ou du sud de la Calabre (tarantella riggitana). Deux membres du cœur féminin des Ficufresce ont joué un rôle essentiel dans la transmission, tant sur l’aspect pédagogique que par la qualité de leur présence.

 

atelier de micropolitique animé par david vercauteren

Cadenet, dimanche 1er au mardi 3 novembre 2009

L’intervenant

Il nous vient de Belgique où il participe au Collectif sans ticket et au Groupe de Recherche et de Formation Autonome (GReFA). Avec T. Muller et O. Crabbe, ils ont questionné leurs propres expériences communautaires, pour faire émerger des savoirs qu’ils ont croisés avec des réflexions théoriques antérieures… jusqu'à rédiger « Micropolitique des groupes pour une écologie des pratiques collectives » (HB Editions). Par ailleurs, David V. accompagne des groupes vers le changement.

L’atelier

Comment transformer un groupe en prise avec une perte de sens de l’action collective, un groupe freiné par des segmentarités et qui a perdu son dynamisme, etc. Comment penser la question du pouvoir de façon pragmatique et non psychologisante ? David  a accueilli un groupe de participants autour de quelques situations vécues. Le travail du groupe a permis de faire émerger des habitudes, de déplier ces questions de pouvoir, de sens et de changement.

 

atelier de danse-forum animé par andreine bel et johanna bouchardeau

Cadenet, dimanche 1e au mercredi 4 novembre 2009

Les intervenants

La danse forum est née d’une expérience de « scène ouverte » le 9 juillet 2005, dans le cadre de la 1e édition du festival du Plus Beau Théâtre du Monde. Andréine Bel avait alors osé demander (et obtenu) de se risquer à appliquer l’ossature du théâtre-forum à la danse. Le festival étant un lieu favorable aux expérimentations, son désir pouvait être réalisé. Depuis cette expérimentation, un collectif, puis plusieurs collectifs (autour de Johanna Bouchardeau à Forcalquier et de Nadine Garderes à Marseille) tâtonnent avec souplesse, détermination et humilité pour élaborer le cadre conceptuel et la traduction sensible de la danse-forum. Lors de la 2nde édition du festival, le collectif de Lambesc a pu proposer la 1e expérimentation publique de danse-forum. Nous franchissions ensemble une nouvelle étape avec cet atelier qui a permis d’associer de nouvelles personnes à l’élaboration de la danse-forum qui a magnifiquement cloturé le festival.

Andreine Bel a emprunté, creusé et dansé différents chemins : danse classique, mouvement instinctif naturel (seitai japonais), la Danse libre  (François Malkovsky), danse Kathak (sous la direction du célèbre Pandit Birju Maharaj), etc. Elle a aussi mis son expérience chorégraphique et gestuelle au service de compagnies théâtrales, participé à différents séminaires (London School of Contemporary Dance, India International Centre à New Delhi) et enseigné (National School of Drama à New Delhi). Depuis 2005, elle a ouvert l’Atelier de recherche expérimentale à Lambesc, où danseurs, acteurs et musiciens élaborent ensemble le concept de Danse forum, qui s’inspire du Théâtre-forum. Depuis 2008, l'Atelier recherche en danse à Aix-en-Provence permet aux forum-danseurs et à tout un chacun qui veut se joindre d'explorer la danse d'une façon à la fois intime et critique.

L’atelier

L’atelier a été consacré à deux pratiques qui préparent à la danse forum : "l'éveil des sensations" pour permettre aux danseurs d'improviser selon leurs sensations ; "l'éveil des muscles", pour s'échauffer et laisser le corps découvrir sa spontanéité. L'approche improvisée de danse-forum s'inspire de "l'instant décisif", cher au peintre Georges Braque, au photographe Henri-Cartier Bresson et au cinéaste Robert Bresson.  La sensation est ce qui guide la danse.

L'après-midi du 4 novembre 2009 a été consacré à la danse forum elle-même. La danse forum consiste à « faire forum » de l'événement dansé par l'improvisation autour d’un thème choisi.  Faire forum, c'est formuler les questions que l'événement nous inspire (problématiser) pour faire avancer à la fois la réflexion et son expression dansée.

A télécharger : le bilan de l’atelier (par A. Bel)

 

atelier de chant animé par hombeline vieux

La Tour d’Aigues, lundi 2 novembre 2009

 

L’intervenante

L’atelier était proposé par Elisabeth Kestens, qui avait déjà animé un atelier lors de la 2nde édition du festival, à Saint Michel l’observatoire ou elle réside. Sa proposition était tellement nourricière pour le groupe que nous lui avions proposé de recommencer. Empêchée, elle nous a proposé que l’atelier soit animé par Hombeline Vieux, qui a elle aussi permis le partage d’un doux moment d’expression.

 

L’atelier

L’intention qui présidait à l’atelier était de découvrir et approfondir sa propre créativité afin de favoriser les échanges et les rencontres avec soi-même et avec les autres. Les participants ont exploré l’unisson individuel et en groupe et la polyphonie. Hombeline a proposé un chant du répertoire des chants du monde, puis de danser le chant. Une expérience vécue en toute douceur…

 

atelier de modelisation symbolique animé par paule ducournau et arielle bardouin von saenger

La Tour d’Aigues, mardi 3 novembre 2009

 

Les intervenantes

Paule et Arielle ont animé un atelier pour la précédente édition du festival qui a particulièrement touché les participants. Elles expérimentent cet outil de créativité depuis 7 ans dans les Alpes de Haute Provence et ailleurs. Paule anime un atelier de théâtre-forum à Digne.

 

L’atelier

Cet atelier invite à découvrir nos images et métaphores personnelles qui illustrent notre relation au monde et à nous-même. En leur donnant la parole, c'est sur la scène de notre propre vie que nous entrons, étant tour à tour acteur, spectateur et créateur.

Cette approche utilise le Clean Language de David Grove.

atelier de composition instantanée animé par robin decourcy

Cucuron, lundi 2 au mardi 3 novembre 2009

 

L’intervenant

Robin Decourcy est nouvellement installé à Cucuron. La danse est son terrain privilégié d’expérimentations spatial et performatif. En 2006, il monte sa propre compagnie au sein de laquelle il développe un regard transversal sur le corps et ses métamorphoses : espaces intérieurs, lieux d’émancipation mais aussi sources de conflits immémoriaux à l’image d’un monde contradictoire et autodestructeur. Il œuvre aussi en création sonore, non pas en cultivant un quelconque “bon goût” du “bon son”, propre, bien enregistré, mais en privilégiant l’expérience partagée. Travailler sur la situation et le contexte est sa manière à lui de frayer son chemin dans l’art.

 

L’atelier

En composition instantanée, l’être est en relation avec les autres et avec la communauté tout en étant soi-même. Au delà de la présence au corps, c’est l’action qui relie les êtres dans une invention commune, une histoire créée à  plusieurs dans l’instant, sans écriture préalable. Malheureusement, cet atelier a du être annulé, faute d’un nombre suffisant de participants.